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COFRAC : les biologistes médicaux appellent à « une remise à plat du processus d’accréditation »


Rédigé par Rédaction le Jeudi 9 Juillet 2020 à 14:10 | Lu 2491 fois


Rendue obligatoire par l’Ordonnance du 13 janvier 2010, l’accréditation de la totalité des activités des laboratoires est vécue par beaucoup de biologistes médicaux comme une contrainte. Dix ans après cette décision, neuf organismes de représentation de la profession lancent un appel pour une « remise à plat » de ce processus.



©DR
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Prévoyant l’accréditation de la totalité des laboratoires de biologie médicale au 1ernovembre 2016, l’Ordonnance du 13 janvier 2010 a été prise il y a maintenant dix ans. Au terme de cette première décennie, neuf organismes* de représentation des biologistes médicaux ont décidé d’alerter les pouvoirs publics sur ce processus mis en œuvre et contrôlé par le Comité Français d’Accréditation (COFRAC). Problème récurrent, souvent mis en lumière par la profession, cette accréditation, doit, être « remise à plat » annoncent ces syndicats, fédérations et conseils en titre d’un communiqué de presse commun dans lequel ils publient treize constatations. En tête de liste, on retrouve un bilan de ces dernières semaines marquées par la crise sanitaire. « Il n’aurait pas été possible de faire face aux priorités dictées par la crise sanitaire, en demeurant conforme aux exigences normatives de l’accréditation », affirment les biologistes qui constatent que « face à l’urgence, nombre de procédures et de contraintes ont été levées par les biologistes médicaux qui ont pu exercer leur métier en se basant sur leurs compétences médicales et sur leur engagement au service de la Santé Publique ». 

« Trop c’est trop ! »

Face à ces aménagements exceptionnels, aux différentes modifications du texte législatif, au coût des contrôles du COFRAC, à l’impact organisationnel de ces procédures ou plus simplement face au stress engendré par les contrôles et les audits, la profession fait état d’un « constat amer d’un échec ». « Les biologistes médicaux ont intégré l’assurance qualité à leur pratique professionnelle bien avant que ne leur soit imposé le fonctionnement du Cofrac », ajoutent les organismes représentatifs pour qui « les biologistes médicaux ne peuvent et ne veulent plus continuer sans revoir et modifier radicalement ce processus ». Au cœur de cette transformation, les biologistes médicaux demandent une « accréditation utile pour améliorer la qualité médicale » et « une accréditation humaine, conduite avec intelligence, qui soit une aide aux médecins prescripteurs et aux patients et non plus une contrainte ». 

Un groupe de travail dès la fin de l’été ?

Afin de mettre en place cette nouvelle procédure d’accréditation, les biologistes médicaux font appel au COFRAC pour un travail en commun. « Nous avons de nombreuses propositions à faire pour améliorer la qualité médicale des laboratoires, le système d’évaluation et restaurer une confiance mutuelle perdue », indiquent ces fédérations, syndicats et conseils qui réclament « dès la fin de l’été », la création d’un groupe de travail « placé sous l’égide des représentants élus de la profession, auquel est invité à participer le COFRAC », afin de pouvoir remettre à plat les objectifs et les modalités de l’accréditation « pour application effective à l’horizon 2021 ». « Dans l’attente de la constitution de ce groupe, précise le communiqué, il est indispensable de reporterà 2021 – pour les laboratoires qui le souhaitent – tous les audits et levées d’écarts COFRAC ».
 



  * Le Syndicat National des Biologistes des Hôpitaux (SNBH), le Syndicat des Jeunes Biologistes Médicaux (SJBM), le Syndicat des Biologistes (SDB), le Syndicat National des Médecins et Biologistes des CHU (SNBM-CHU), le Syndicat National des Médecins Biologistes (SNBM), la Fédération nationale des Syndicats de Praticiens Biologistes des Hôpitaux CHU (FNSPBHU), le Syndicat des Laboratoires de Biologie Clinique (SLBC), le Conseil National Professionnel de Biologie Médicale (CNP-BM) et la Fédération Nationale des Syndicats d'internes en Pharmacie et en Biologie Médicale (FNSIP-BM). 

 

Téléchargez l’intégralité du communiqué ci-dessous :






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